Le coran

L’ASCMSCF propose des cours de coran et de sciences islamiques. À travers ces cours, l’association cherche à transmettre les bases fondamentales de notre noble religion.

La retranscription du Coran et sa compilation

La première période : Au temps du prophète  ـ صلى الله عليه وسلم ـ où les gens comptaient davantage sur la mémorisation que sur la retranscription pour plusieurs raisons : ils étaient dotés d’une mémoire puissante et donc ils trouvaient une facilité à mémoriser d’autant plus qu’il y avait peu de personnes sachant écrire et les outils d’écriture étaient limités, c’est pour cette raison que le Coran n’était pas encore compilé, alors celui qui entendait un verset l’apprenait par cœur, ou bien il l’inscrivait sur ce qu’il pouvait tel que sur des feuilles de palmier, des peaux de bêtes mortes, des pierres plates, des omoplates…

A cette époque, ceux qui avaient mémorisés le Coran étaient nombreux.

La deuxième période : A l’époque du califat d’Abû Bakr –qu’Allah l’agrée- en l’an 12 de l’hégire lorsqu’un grand nombre de compagnons ayant mémorisés le Qor’an périrent lors de la bataille d’Al Yamâmah.

A la suite de cela, Abû Bakr ordonna de compiler le Coran afin qu’il ne soit pas perdu.

En effet, Al Bukhâri rapporte dans son recueil (le Livre du tafsîr- Chapitre concernant la parole d’Allah « Certes, un Messager pris parmi vous, est venu à vous, auquel pèsent lourd les difficultés que vous subissez ») qu’Omar suggéra à Abû Bakr de compiler le Coran à la suite des événements d’Al Yamâmah, Abû Bakr hésita longuement par crainte de faire une chose que le Messager d’Allâh n’a pas faite.

Mais ‘Omar n’a cessé d’en discuter avec lui jusqu’à ce qu’Allâh ouvre sa poitrine et qu’il partage l’opinion de `Omar.

Abû Bakr fit appel à Zayd ibn Thâbit qui se rendit aussitôt chez Abû Bakr, ce dernier lui dit en présence d’Omar :

« Zayd, tu es un homme jeune sage et nous n’avons pas de suspicion à ton égard. Tu écrivais la révélation pour le Messager d’Allâh – paix et bénédiction sur lui – alors poursuis le Coran et compile-le. ».

Je m’employai donc à suivre le Coran le compilant des feuillets, des omoplates, des feuilles de dattiers et des poitrines des hommes.

Les feuillets où le Coran fut ainsi compilé furent conservés chez Abû Bakr jusqu’à ce qu’Allâh le rappelle à Lui puis chez `Omar jusqu’à ce qu’Allâh le rappelle à Lui à son tour, puis chez Hafsah la fille de `Omar. 

La troisième période : Au temps du califat d’Othman ibn ‘Affân –qu’Allah l’agrée- en l’an 25 de l’hégire lorsque sont apparues les divergences dans la lecture et la récitation dues aux différents exemplaires qui étaient entre les mains des compagnons, craignant que les gens ne se divisent au sujet du Livre d’Allah, le calife ordonna d’uniformiser officiellement les copies.

Al-Bukhârî rapporte dans son recueil que Hudhayfah Ibn Al-Yamân, en provenance du front d’Arménie et d’Azerbaïdjan où il combattait avec les troupes d’Irak, inquiété par leurs différends à propos de la récitation, alla voir `Uthmân et lui dit : « Ô Prince des Croyants ! Fais quelque chose avant que cette oummah ne se divise au sujet du Livre comme les juifs et les chrétiens ! » `Uthmân envoya un émissaire à Hafsah avec pour message : « Envoie-nous les parchemins afin que nous les recopiions dans les codex, puis ils te seront restitués. » Hafsah envoya les parchemins à `Uthmân qui ordonna à Zayd Ibn Thâbit, `Abdullâh Ibn Az-Zubayr, Sa`îd Ibn Al-`Âset `Abd Ar-Rahmân Ibn Al-Hârith Ibn Hishâm de les recopier dans les codex.

Il dit aux trois qurayshites : « Si vous divergez avec Zayd Ibn Thâbit sur quelque chose dans le Coran, inscrivez-le selon la langue de Quraysh car il a été révélé dans cette langue.

Lorsqu’ils eurent achevé la copie des parchemins dans les codex, `Uthmân restitua les parchemins à Hafsah et envoya dans chacune des grandes régions l’un des codex ainsi copiés et ordonna que soit brûlé tout autre support du Coran que ce soit un parchemin ou un codex.